T'as une journée merdique, comme d'habitude quand elle ne rêve pas de toi, ou simplement quand elle n'est pas là. A vrai dire, tu t'emmerdes quand elle ne vient pas te distraire, ouais c'est ça. En fait t'aimes autant la persécuter que de l'aimer. C'est complexe comme relation et t'aimes pas trop les trucs trop simple. Non t'es plutôt intelligent, normal pour un psychopathe. Tu erres dans la forêt, parce que t'aimes t'y perdre, te cacher en attendant une cible ou simplement tuer le temps en observant les rêves des autres. Ouais t'as cette capacité même si tu peux pas décider d'intervenir, bien entendu, c'est pas toi qui contrôle. Comme tu ne contrôles pas lorsque tu es mis en scène, ou du moins pas vraiment, même si tu le sais pas non plus. Puis d'un coup, tu sens que quelques chose te happe, t'appelles, c'est bon signe, elle arrive. Tu sais pas encore comment ça va terminer et ça t'excite. Elle est quelque part dans les bois, tu le sais parce que tu vas bientôt intervenir. Tu marches, t'as comme un radar, comme si tu savais pertinemment où elle se trouvait alors que c'était pas vraiment le cas. Non, tu te laisses plutôt guider par ton instinct. Tu avances en te cachant au fur et à mesure que tu sens que tu te rapproches, tu commences à sentir son odeur, tel un chasseur reniflant sa proie. Aujourd'hui, elle va rêver de toi, même si c'est souvent le cas, ça te fait plutôt plaisir. Mais t'es de marbre, tu montres pas tes sentiments, toi monsieur. Non t'es fier. Elle t'as fait connard, manipulateur. Caché derrière un arbre, tu l'aperçois, magnifique comme toujours, t'es cruel dans le fond, y'a des jours où t'hésites pas à tuer cette ravissante créature. Tu vois qu'elle avance vers toi, t'as sans doute fait un bruit sans le vouloir, alors en t'appliquant pour faire à nouveau régner le silence, tu changes de cachette sans qu'elle ne puisse te voir. Tu remarques qu'elle s'affole, elle ferme les yeux et t'as la ferme intention de la surprendre, de lui faire encore plus peur. Parce que c'est un jeu pour toi et rien d'autre... ou presque. Tu sens que t'es en train de tomber amoureux mais tu ne veux pas te l'avouer ou plutôt, tu préfères le nier. Toujours quand ses yeux sont fermés, tu t'approches lentement d'elle et tu la surprends par derrière, tu viens coller ton corps contre le sien et lui bloquer les bras par derrière son dos d'une main. De l'autre, du revers de la main, tu caresses ses cheveux, si doux, si soyeux. Tu sens son souffles s’accélérer et ça te fait rire. Alors, tu enfuis ta tête dans son cou, histoire qu'elle sente ton souffle chaud sur sa nuque mais tu ne l'embrasses pas, non, tu préfères faire durer le suspense.