Elle avait quitté son château tôt le matin, c’était peut-être même encore de loin la nuit, mais elle se sentait oppressée dans ses vêtements, dans ces pièces pleines de fioritures et de dorures. La reine n’arrivait plus à respirait sous ses lourdes couvertures. Tout lui donnait l’impression que le plafond tombait sur elle, les murs se rencontraient le plus proche possible. Elle était coincée entre ses murs en pierre. Précipitamment, elle quitta son lit, se vêtit d’une robe qu’elle savait la plus rapide à enfiler, puis quitta en courant l’enceinte de l’immense bâtiment. Elle se précipitait vers le voilier, chercher son aigle géant pour aller voler loin de tout, sans but. Juste respirer et se délivrer de toutes les obligations.    

Une fois sur le dos de son oiseau, elle partit le plus haut possible dans le ciel. Ces cheveux flottaient derrière elle, elle ne sentait plus tomber sur elle les éternels flocons. Non, elle quittait son monde, elle quittait toutes ces occupations, oubliait ce qui la tuait à petit feu. Voilà dans les airs elle était presque bien, la vie lui semblait même facile et agréable. Eira ne voulait plus qui quitter sa bête, jamais. Elle voulait apprendre à être heureuse, a des milliers de kilomètres de son château, de son royaume. Etre juste une fille parmi tant d’autre, qui a juste à s’occuper de son bonheur, et pas celui de tout un peu peuple.

Volant au hasard pendant des heures, elle finit par survoler la mer geler, son aigle était fatigué, il faudrait surement s’arrêter là quelques temps. Le froid la suivait apparemment. Mais le ciel était tout de même plus joli ici. D’un magnifique rose colorant toute la surface gelé d’une somptueuse couleur. C’était beau. S’arrêtait là, serait pas mal. Elle y serait tranquille. Faisant descendre sa monture, elle aperçut pour la première fois, une jeune femme à la chevelure bleu, virevoltante, sautant, jouant avec les flocons d’une manière totalement insouciante. Sa façon d’être intrigua la reine, qui se posa sur la terre ferme, et s’approcha silencieusement du doux être s’amusant. Quelques secondes après, Eira se retrouver devant ce personnage si charismatique, la regardant toujours avec un regard intrigué, elle ne comprenait pas comment elle pouvait être si heureuse, si libre, elle l’enviait. Se laissant prendre la main, elle entrouvrit la bouche pour parler, puis la referma. Geste qu’elle refit une ou deux fois de plus. « Qui es-tu ? »C’était les seuls mots qui étaient sorties, elle voulait savoir qui était ce doux être qui parvenait à paraitre si heureuse et calme.